Des lecteurs du blog sont partis voir les Stones à Madrid et/ou à Munich.
Certains m'ont écrit pour partager leurs sentiments et tous ont exprimé leur satisfaction sur les concerts vécus, et l'excellent son "stonien".
Avec l'accord de Bertrand, je partage ici sa chronique plutôt détaillée et qui s'inscrit dans la veine des autres feedbacks reçus. Merci à lui !
Ladies and Gentlemen, the Rolling Stones !!!
Super premier show européen époque post Charlie Watts dans un stade flambant neuf à Madrid. J'ai franchement été bluffé par ce concert de "Los Rolling", le premier pour moi depuis Chicago en juin 2019, eh oui déjà 3 ans.
Franchement, rien n'indique une fin proche, même si Mick et Keith approchent les 79 ans.
Leur prestation dura 2 heures 15, extinction des lumières à 22 heures 15, salut final à minuit 31.
En premier lieu, c'est surtout le gros son qui m'a impressionné, notamment sur les morceaux d'anthologie, Street Fighting Man qui a ouvert le concert, Midnight Rambler, JJF, Satisfaction et même Sympathy. La clarté du son et le volume sonore (manifestement plus élevé que les fois précédentes), voilà ce que j'en retiens. Franchement, pour le son ce fut 10/10.
Les vidéos ne captent pas du tout ce son d'enfer que les Stones nous ont balancé dans les oreilles. Dommage...
A aucun moment je n'ai pesté sur les morceaux joués, même pour Tumbling Dice. Tout passe bien.
À quelques reprises, j'ai trouvé que Jagger était essoufflé, je m'en suis rendu compte uniquement entre certains morceaux, mais cela n'altère en aucun cas sa prestation vocale.
J'ai trouvé Keith vraiment en forme (malgré le bonnet qui cache une calvitie), notamment lors de sa prestation vocale sur Happy. Nous sommes en 2022 et qui aurait parié cela en 1976 alors qu'il était donné comme fichu, son organisme étant alors totalement cramé par les drogues ? Ce garçon reste un mystère quant à sa constitution physique. Il défie les règles universelles de la médecine.
Sur certains morceaux, j'ai trouvé quelques différences mineures par rapport aux prestations délivrées dans le passé, un petit détail par-ci par-là, par exemple quelques notes de saxophone rajoutées ici ou là, mais ça, seuls les puristes peuvent s'en rendre compte. À ce jeu des comparaisons, j'ai trouvé le Sad Sad Sad de Madrid un chouïa inférieur à celui du premier Chicago, lequel m'avait vraiment impressionné.
À prime abord, la scène semble un peu "low cost" par rapport à la précédente (couleurs criardes et surtout perte des 4 écrans). Mais le très grand écran en fond de scène gomme vite cette impression.
D'ailleurs, même si j'étais bien placé, j'ai réalisé que j'avais regardé, beaucoup plus qu'à l'habitude les écrans, et beaucoup moins le groupe sur scène.
Autres détails que j'ai remarqués :
Sur quelques rare titres, mais certainement pas sur les morceaux d'anthologie, Keith fut notoirement sous mixé par rapport à Ron. J'en ignore les raisons car pour ce qui fut du concert de Madrid, ce n'était certainement pas pour cacher un jeu faiblard comme on a pu le connaître au moment du cocotier…
Ce qui m'a également impressionné, c'est la force de frappe du nouveau batteur. Soyons honnêtes et justes, franchement Steve Jordan fait le job, même si Charlie nous manque.
Une nouveauté qui a surpris tout un chacun : Out of Time. Qui aurait parié sur ce titre ? Certainement pas moi... Au delà de la surprise, cette version très convaincante a duré, car après une fausse fin, le groupe a resservi la soupe durant plus d'une minute et ce pour le plus grand bonheur des 60.000 spectateurs. Enfin, un autre point m'a vraiment interpellé : la foule a chanté le refrain à tue-tête. Cette chanson jouée pour la première fois sur scène à Madrid est donc bien plus connue que ce que j'aurais pu imaginer. Ça m'a vraiment fait plaisir. Sur les premières notes, je n'avais pas reconnu Out Of Time, je croyais qu'ils embrayaient sur Under My Thumb...
Ces plus de 2 heures passèrent à la vitesse de la lumière (ou presque) et ce qui est très étrange (et un peu inquiétant), c'est de les voir à 3 pour le salut final. Du groupe de 1962, il n'en reste que deux, ça commence à faire bien maigre...