lundi 12 novembre 2018

Zoom sur... Le Blues en 150 figures

Plutôt imposant avec ses 350 pages au format 26x26 cm, Blues en 150 figures s'avère très bien conçu. Les 150 artistes retenus sont présentés de manière chronologique au sein de plusieurs catégories. Chaque artiste a droit à sa biographie et à une discographie sélective.


Certains choix d'artistes ont du s'avérer difficiles, mais la bonne surprise du livre réside dans la part belle est faite aux femmes dans le blues. Evidemment, les incontournables Ma Rainey, Ida Cox, Bessie Smith et Big Mama Thornton sont présentes, mais elles sont ici accompagnés de nombreuses autres parmi lesquelles Victoria Spivey, Memphis Minnie, Bonnie Raitt ou encore Ana Popovic.

L'ensemble est intéressant mais forcément subjectif, et chacun pourra trouver quelque chose à redire sur certains choix. La selection des albums mis en exergue pour chaque artiste a quelque fois suscité un peu d'étonnement, et les disques sélectionnés pour synthétiser la carrière de tel ou tel blues(wo)man ne seront pas forcément les mêmes pour vous que pour l'auteur et ce sont ces divergences qui donnent du charme de ce genre d'ouvrage.

Beaucoup plus perturbant : la quasi omission des Rolling Stones dans ce livre.
Ce vide est d'autant plus embarrassant qu'une partie spécifique de l'ouvrage est légitimement consacrée au British Blues. Elle regroupe de nombreux artistes dont beaucoup d'incontournables dont John Mayall, Eric Clapton, Alvin Lee.
Le problème réside dans le fait que les Rolling Stones ne sont présents qu'à travers...  Mick Taylor.
Ce choix de l'auteur me paraît plus que discutable, le groupe n'a pas attendu son arrivée pour s'intéresser au blues et le répandre dans le paysage musical.
Le nom même des Rolling Stones remonte à un titre de Muddy Waters. En 1965, Howlin' Wolf est mis à l'honneur de l'émission Shindig à l'impulsion des Rolling Stones. Cette omission de l'apport de Brian Jones à la carrière du groupe, l'oubli des nombreux morceaux de blues qui émaillent dès les premières années la carrière des Stones constituent à mes yeux une erreur inexpliquable.

Sans rien enlever au talent de Mick Taylor, je dois avouer que ce choix de l'auteur a quelque peu rafraîchi mon appréciation de l'ouvrage.

Autre déception : l'index annonçait à la fin du livre une rubrique consacrée au blues français, mais malheureusement, cette rubrique ne consiste qu'en une sélection de quelques albums d'artistes parmi lesquels Colette Magny, Paul Personne, Greg Zlap ou Jean-Jacques Milteau, mais sans aucune bio ou élément de contexte. Dommage, car l'idée de cette rubrique était vraiment bonne.

Une fois encore, la perfection n'est pas de ce monde, et dépit de ces défauts, Blues en 150 figures n'en reste pas moins un livre très intéressant pour qui souhaite découvrir le blues ou approfondir ses connaissances.

L'auteur, Philippe Thièyre, sera en dédicace à Paris le jeudi 15 novembre à partir de 17h30 à la Librairie Parallèles, 47 rue Saint-Honoré.
Il sera accompagné de Stan Cuesta pour le livre de la série Cover (même éditeur) consacré à Neil Young et par Dominique Dupuis pour celui dédié à King Crimson.

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Comme quoi les Rolling Stones n’est pas un groupe de blues mais un groupe disco voire de rock sur quelques titres

Marco a dit…

COMMENT OUBLIER LES STONES QUAND ON PARLE DE BLUES BRITISH ?
Il n'y a qu'en France qu'on peut voir ça...

Anonyme a dit…

Certainement un livre écrit par un fan des Beatles

Anonyme a dit…

Je préfère lire un bon CLUB DES CINQ

Anonyme a dit…

Mick Keith Brian Bill et Charlie ?
Je ne connais pas d'autre club des 5

foudavril a dit…

Juste que l'auteur n'aime pas les Stones, et il le fait donc sentir, y'a des gens comme ça. Ce n'est pas un groupe de blues comme on l'entend, des types qui ne jouent que ça, comme les bluesmen americains, voire les jamaicains qui ne jouent que du reggae. Le blues est leurs racines, aux Stones, et il l'ont fait évolué, mélangé au rockn'nrol jusqu'à assimilation complète et transformé tout ça en leur propre son et façon de le jouer et le composer. Ils ont contribués à le faire connaître en Europe tant par leurs reprises que par les 1res parties qu'ils proposaient aux public. Ils sont ouvert à toute musique et la transforme à leur manière. Ce qui ne doit pas être le cas de l'auteur, à l'instar d'une majorité des jazzmen qui hormis leur musique, y'en a pas d'autres. Comme le musicien de jazz qui joue avec Charlie et qui dit qu'il fait aussi des concerts avec son autre groupe sans le citer, c'est trop se rabaisser.

Anonyme a dit…

Foudavril, je partage ton opinion, il y a des gens qui n'aiment pas les Stones, et c'est leur droit mais quand on écrit un bouquin sur un sujet on se doit de rester un tant soit peu crédible et sérieux à défaut d'être impartial. Si je parle de l'histoire de la pop, je ne peux pas ne pas parler des Beatles même si je n'aime pas. Ici c'est pareil mais avec les Stones.

Je vais feuilleter le bouquin quand je le verrai dans une librairie mais pour l'instant l'envie d'achat a été refroidie, même si j'aime le blues et que je n'y connais pas grand chose pour le moment.

twobrothers a dit…

Laissons GERARD HERZHAFT nous parler du BLUES:
Encyclopédie du Blues,Soul Bag...
Et sur ma"turntable"les 1er Lp des STONES et BLUE AND LOMESOME.
FRED MAC DOWELL,IN LONDON,1969 V1&2 Transatlantic records.
Sont ils mentionnés dans le livre?