lundi 3 juillet 2017
Un bug dans vos commentaires
De nombreux commentaires n'ont donc pas été publiés, qu'ils aient été postés par des anonymes ou des lecteurs avec un pseudo.
Désolé pour les personnes qui ont ainsi été censurées, ce n'est pas de mon ressort.
La modification des paramètres devrait avoir désormais réglé ce souci...
samedi 22 mai 2010
Quand certains font rimer christianisme et crétinisme
Ce groupe religieux dont je me refuse de citer le nom car ils ne méritent aucune publicité est déjà tristement connu pour son homophobieb et son intolérance. Il voit en Dio un sataniste encourageant la violence et haïssant Dieu.
Tout le monde n'a pas la chance d'avoir un sens du folklore ou du second degré...
Bref, là où la religion est censée être vecteur de paix et de tolérance, il se trouve toujours, et dans toutes les confessions, une minorité d'excités intolérants, et dans ce cas incapables de respecter la douleur des proches d'un disparu.
mercredi 6 janvier 2010
Bono, le nouveau Lars Ulrich (en pire)
De nombreux fans de Metallica avaient alors réagi en brûlant ou piétinant des disques du groupe en place publique. Metallica a mis des années à redorer son blason, et aujourd'hui, c'est Bono qui se lance avec une grande maladresse dans la lutte contre le téléchargement illégal.
Que celui que certains avaient pressenti un jour (quelle rigolade!) pour l'obtention du Prix Nobel de la Paix en vienne, dans son dernier éditorial du New York Times, à faire l'apologie des méthodes de la censure chinoise me laisse totalement pantois...
Qu'un artiste défende son business est une chose normale, mais qu'il cache son avidité derrière une pseudo défense des artistes moins célèbres que lui est d'une rare hypocrisie.
Le donneur de leçon irlandais est le premier à défendre des causes, tout en domiciliant ses activités hors d'Irlande pour optimiser sa fiscalité. Les économies d'impôt réalisées par Bono sont-elles distribuées à des oeuvres caritatives ? Sont-elles affectées résorber la dette des pays pauvres ? Pas à ma connaissance...
Oui, télécharger est du vol, mais avec des albums vendus 22 € dans le commerce traditionnel, qui peut encore acheter autant de disques qu'il y a 10 ans ?
Les sources de dépenses ont évolué, de nouveaux besoins sont apparus au fil des ans.
Les téléphones mobiles et les forfaits internet pèsent sur les budgets, et les dépenses inhérentes au logement et à l'alimentation ont également fortement augmenté.
En 20 ans, on est passé du 33 T à 60/70 francs au CD à 22 euros. Le coût de production a-t-il à ce point augmenté ? Bien au contraire !
Les prix des places de spectacle a également flambé et le budget consacré aux loisirs "musicaux" n'a pas pu suivre le rythme, générant des frustrations que les fans ont comblé grâce au téléchargement illégal.
Est-il trop tard aujourd'hui pour corriger le tir ? Peut-être, mais qui ne tente rien n'a rien. Stopper les téléchargements illégaux est une bonne chose, mais ce n'est pas pour autant que les ventes de musique se redresseront.
Les fans de musique ne sont pas des vaches à lait. Pour vendre plus, il faut vendre moins cher.
Les CD "nouveautés" devraient être à 14,99 € maxi et les fonds de catalogues à 6,99 €.
Passer le prix des chansons à l'unité en téléchargement légal à 0,79 € serait certainement aussi de nature à relancer la demande, tout en veillant à ce que l'achat d'un album en ligne ne revienne pas plus cher que le même album sur support physique.
dimanche 13 décembre 2009
2009 : un bilan de fin d'année
Les albums Off The Wall, Thriller et Bad resteront ses chefs d'œuvre.
Sur le plan des sorties de disques, cette année qui s'achève aura été dominée par les actus Rolling Stones et Beatles. Les rééditions remastérisées des catalogues des 2 poids lourds du rock ont émaillé 2009.
Leur discographie n'avait jamais été remastérisée, et le prix fort demandé est à l'image de la forte demande.
Côté Rolling Stones, on aurait pu globalement mieux faire. Pas de bonus (mais il reste Exile On Main Street version de luxe avec morceaux supplémentaires à paraître en 2010) ni de packaging très travaillé (sauf pour Get Yer Ya-Ya's Out, j'y reviendrai).
Le DVD Stones At The Max, également ressorti cette année (20e anniversaire de la tournée Steel Wheels/Urban Jungle) n'a pas été retravaillé pour s'adapter aux écrans 16:9 pourtant très répandus de nos jours. Si vous avez encore le pressage original DVD, cet investissement ne se justifiera certainement que sur vous collectionnez TOUT, d'autant que le bonus annoncé un temps n'est pas non plus de la partie...
Certains m'ont demandé mon avis sur les rééditions des albums live. Je ne me les suis pas procurés, je n'en parlerai donc pas.
Mes coups de cœur 2009 :
1. Rolling Stones - Get Yer Ya-Yas Out

40 ans après cette mythique série de concerts au Madison Square Garden de New York, les Rolling Stones nous gratifient d'un coffret avec l'album historique, un CD de morceaux bonus, un CD avec les premières parties (BB King et Ike & Tina Turner) et un DVD. Le tout agrémenté d'un livre et d'une reproduction de l'affiche de la tournée. Cliquez ici pour retrouver le contenu en détail.
Une version Super Deluxe est proposée avec en complément le même contenu sur 3 33T (la derniere face étant gravée des signatures des Rolling Stones) et avec un livret plus grand.
Cette version plus luxueuse et plus difficile à dénicher en France se trouve à des tarifs oscillant entre 100 et 125 €, mais internet est là pour permettre aux plus débrouillards de se procurer cet objet à bien meilleur compte...
2. KISS - Sonic Boom

Ce groupe a réussi, après 35 ans de carrière, à sortir un nouvel album qui fait partie à mes oreilles des 5 meilleurs de toute leur discographie. L'album est simple, efficace, bourré d'humour et met la pêche dès la première écoute.
Le comeback d'AC/DC en 2008 était certainement plus attendu, et s'avère commercialement beaucoup plus réussi, mais Black Ice ne sera jamais un album classique d'AC/DC, alors que Sonic Boom pourrait en devenir un dans la discographie de KISS, qui a su y utiliser toutes les ficelles qui ont fait son succès et insuffler la juste dose de modernité dans la production.
Retrouvez ici ma chronique de l'album au moment de sa sortie.
Ma déception 2009 :
AC/DC - Back Tracks

Un coffret de luxe au tarif prohibitif, et une édition "basique" incomparablement fade car amputée du DVD le plus intéressant (le concert donné en 2003 au Cirkus Krone de Munich, avant d'assurer quelques premières parties pour les Rolling Stones) cette sortie est la moins intéressante du groupe depuis... toujours.
Il aurait mieux valu faire fi des gadgets inutiles (pseudo ampli, autocollant, badge. décalco...) et faire comme l'ont fait les Stones avec Get Yer Ya-Ya's Out : une version "compacte" et une version plus grande avec LP, tarifées respectivement autour de 70 et 120 €.
Le coffret de luxe n'est dispo QUE sur le net, à un prix de 195 € port inclus pour la France.
Chacun fait ce qu'il veut. Moi, j'ai décidé de passer.
mercredi 30 septembre 2009
AC/DC : pétard mouillé !
Les fans trentenaires ou quadras du groupe les ont donc presque tous, sans compter qu'AC/DC est un groupe carré, et que d'un concert à l'autre, voire d'une tournée à l'autre, les différences d'interprétation sont microscopiques.
Une autre part non négligeable des morceaux sont déjà dispos en vidéo dans le superbe coffret Plug Me In dans sa version 3 DVD, ainsi que sur les DVD Live At Donington et No Bull.
Adapter l'offre à la demande marche pourtant mieux qu'essayer de forcer la main à la demande.
Presque 200 € pour un livre et 2 DVD, ça sera sans moi. Et vous ?
mardi 1 septembre 2009
Le petit coup de gueule du consommateur
Sony n'a pas encore compris que les joueurs passionnés n'ont pas attendu cette baisse des prix pour se procurer une PS3.
Une baisse des prix ne suffira pas à sauver l'année 2009, car la concurrence en fera de même. La période avant Noël sera donc cruciale pour Sony, car elle représente près de la moitié des ventes annuelles de consoles.
Il lui faudra donner aux acheteurs potentiels ce qu'ils attendent pour ouvrir leur portefeuille.
Le jour où la PS3 sera rétrocompatible PS2, je serai le premier devant mon magasin pour en acheter une. Pas avant.
mardi 4 août 2009
Mornes tournées estivales
Aux USA la situation n'est guère plus enviable :
La tournée Aerosmith / ZZ Top ne fait pas le plein,
Paul McCartney annonce sa tournée comme étant la dernière, histoire de susciter de l'intérêt
Springsteen, Def Leppard et consorts connaissent des problématiques similaires.
Je persiste et signe : les billets sont trop chers.
Plutôt que de faire gagner des centaines de places pour remplir en dernière minute ou de brader les prix dans la dernière ligne droite il serait plus honnête pour tout le monde de pratiquer d'emblée une politique de prix corrects.
Je dis ça je dis rien...
vendredi 19 juin 2009
Musique sur CD et téléchargements : quel avenir ?
Certes créée pour lutter contre le vol de propriété intellectuelle, elle vient en même temps défendre une industrie qui s'est gavée sur le dos des consommateurs pendant des décennies et qui s'avère incapable de se restructurer face à l'évolution de la demande, ou pire encore, opposée à toute remise en question de ses principes de fonctionnement.
Les labels qui pleurent la chute des ventes de disques oublient de se réjouir des sommes amassées par le business inexistant il y a encore 10 ans des sonneries de téléphones portables.
Les artistes qui se plaignent de vendre moins d'albums ont trouvé là une justification de la hausse brutale des prix des billets de spectacles au cours des dernières années, sans pour autant voir le prix des CD baisser, ratiboisant de plus belle les fans loyaux qui achètent disques et billets de concert.
La semaine dernière, ma moitié et moi nous sommes rendus dans un grand magasin d'objets culturels agitateur d'idées.
Nous y avons trouvé une grande sélection d'albums à 7 € pièce, ou 20 € les 4 et avons acquis les CD suivants :
James Brown - Live At The Appolo,
Johnny Cash - Live At Folsom (version remastérisée/augmentée),
ZZ TOP - Tres Hombres (version remastérisée/augmentée)
un best of d'Ennio Morricone pour Madame.
Pour 20 euros, nous rentrâmes donc avec 4 CD, dans leurs boîtiers, avec des livrets pour certains richement illustrées et fort informatifs.
Par curiosité, je suis ensuite allé sur le site Aïe-Thunes ainsi que sur la page téléchargement du magasin où j'ai acquis les CD.
Voici les prix pour le téléchargement légal de ces albums :
J. Cash : 6.99 € ou 9.99 €
J. Brown : 6.99 € ou 9.99 €
ZZ Top : 9.99 € chez les 2 vendeurs
Des prix systématiquement plus élevés puisqu'il me faut ajouter le coût d'un CD vierge pour stocker une copie de sauvegarde et que je n'ai pas les livrets.
Comment s'étonner que le téléchargement légal ne décolle pas en France ?
En payant 20 euros pour 4 CD, j'ai fourni du travail à de nombreux techniciens, magasiniers, chauffeurs, logisticiens, et à une caissière.
J'ai également contribué au réchauffement climatique : transport de la matières premières vers les usines/imprimeries, puis ré-acheminement vers des entrepôts puis des magasins.
Malgré tout ça, pourquoi dois-je payer plus cher pour un misérable lot de fichiers encodés en un clic par une seule personne et mis à disposition sur un serveur sans aucun service ou avantage additionnel ?
A prix égal, je préfère de loin le meilleur rapport qualité prix : le support physique.
En Grande-Bretagne, Virgin ( le fournisseur d'accès internet) a signé un protocole visant à proposer pour le prix de 2 albums achetés ( +/- 30 € par mois) un abonnement permettant le téléchargement libre de musique à piocher dans l'intégralité du catalogue Universal.
Les morceaux téléchargés restent propriété de l'acheteur, même en cas de désabonnement ultérieur au service.
Virgin poursuit les négociations visant à intégrer les catalogues EMI, Sony et autres à cette offre qui me semble tout à fait prometteuse.
Pour la première fois, la licence globale semble pointer le bout de son nez pas trop loin de chez nous, même si tout est loin d'être gagné.
Souhaitons à Virgin de parvenir à créer un précédent duplicable chez nous.
Espérons aussi que l'offre légale de musique dématérialisée cesse de prendre le consommateur pour le dindon de la farce. Un morceau nu doit valoir bien moins qu'un morceau sur support physique. Un album vendu à 7 € physiquement ne devrait pas coûter plus de 4 € virtuellement.
Il serait temps de tirer des leçons du passé, faute de quoi la technologie trouvera à nouveau un moyen de contourner la loi.
On court après les nouveaux produits dopants dans le sport, on risque de courir après les nouvelles technologies dans le domaine de la culture.
Recréer la demande avec des pratiques commerciales plus équitables sera plus constructif que la contrainte, car la baisse des téléchargements illégaux ne signifiera pas forcément la remontée des ventes.
En attendant, allez chez vos disquaires, ou commandez les vrais disques en ligne, ça ne coûte pas plus cher, et ça aide à sauver des emplois près de chez vous.
mardi 5 mai 2009
Coffret Rolling Stones : précisions
jeudi 26 mars 2009
Prince : le plein d'actu
Voici d'ailleurs la pochette du coffret contenant les 3 albums qui paraîtront simultanément et dont je vous avais déjà parlé ICI.

Ce coffret est vendu en exclu sur chez Target aux USA au prix de 11,98 dollars, mais Target ne vend pas par correspondance vers l'Europe, c'est dommage.
Un euro vaut aujourd'hui 1,35 dollars, mais je vais simplifier à 1,30.
Le coût de l'album en euros serait donc : 11,98/1,30= 9,22 €
Vous allez me dire que la France applique une TVA à 19,6 % et que donc le CD coutera forcément plus cher chez nous.
Soit, en ajoutant 19,6%, on arrive à la somme faramineuse de : 11,03 euros.
Voici maintenant les prix de vente du triple Prince en Europe :
Fnac : 19,99 € en France, mais 33,90 € en Italie.
BOL (Benelux) : 21,99 €
HMV : 29,99 £ (environ 33 €)
Play.com : 32,99 £ (environ 36 €)
Amazon France - Allemagne - UK ne le proposent pas encore, pas plus qu'Alapage.
D'après ce premier bilan, les français peuvent s'estimer plutôt très chanceux, d'autant qu'il s'agit du prix d'un triple CD de musique inédite, même si l'un des 3 n'est pas un album de Prince.
Malgré tout, 19,99 € par rapport à 12 € en arrondissant largement, ça fait BEAUCOUP plus de bénéfices qu'aux USA pour un produit identique.
14,99 € m'aurait semblé être un prix équitable, mais bon...
Comme d'habitude, les fans paieront, et bon nombre de curieux téléchargeront illégalement. Comme d'habitude, il y aura du monde pour s'en étonner...
mercredi 11 février 2009
Fusion Ticketmaster/Live Nation : une triste persective
Ticketmaster n'est pas uniquement un site de vente en ligne de billets, c'est un groupe qui possède également un site de brokers de tickets. On assiste ici à une véritable industrialisation du marché noir : Ticketmaster décide d'allouer d'entrée un quota de billets à son site TicketsNow pour les revendre plus cher, laissant ainsi moins de chances à un fan d'acheter un billet à sa valeur faciale le jour J, et le forçant à se rabattre sur une solution bien plus onéreuse.
Cette marge supplémentaire fausse totalement la donne, alors que certains artistes essayent par tous les moyens de conserver un tarif de billets permettant l'accès du plus grand nombre aux concerts. Si les artistes réduisent quelque peu leurs prétentions, ce n'est certainement pas pour engraisser des intermédiaires.
La mise en vente des billets pour la tournée US de Bruce Springsteen a bien mis en lumière ce phénomène, de nombreux fans étant été automatiquement redirigés par Ticketmaster vers leur site TicketsNow, évidemment plus cher. Ticketmaster s'est publiquement excusé, mais doit faire face à des actions collectives intentées en justice par de nombreux fans et cabinets d'avocats, sans oublier une enquête diligentée par l'état du New Jersey.
Live Nation, numéro un mondial des organisateurs de concerts n'a pas été plus brillant lors de la mise en place des billets pour la tournée de reformation de Phish.
Depuis quelques années, les artistes cherchent à combler le manque à gagner issu du téléchargement illégal par le biais de billets de concerts vendus à prix d'or. AC/DC se remplit les poches, sans pour autant vendre moins de disques, mais personne n'est obligé d'acheter une place de concert.
Les vrais clients des maisons de disques ne sont ni les radios ni les revendeurs, ce sont les fans.
Les vrais clients des artistes ne sont pas les promoteurs, ce sont les fans.
Les vrais clients de Ticketmaster et de LiveNation ne sont pas les actionnaires, ce sont les fans.
Au final, c'est l'argent du fan qui paye les factures de tout ce petit monde, et qui assure le versement de dividendes. Il serait temps de ne pas l'oublier, et d'arrêter de le prendre pour un imbécile.
La solution à ce phénomène ?
La résistance s'organise : en Allemagne, des fans d'AC/DC ont monté un site de revente à valeur faciale de billets pour les concerts du groupe. Cette initiative est aujourd'hui anecdotique, mais le refus de passer par des revendeurs professionnels existe bel et bien.
J'ai personnellement du mal à comprendre pourquoi personne n'a jamais testé la vente des billets aux enchères descendantes.
mercredi 10 décembre 2008
Le feuilleton de décembre : Satriani vs. Coldplay
Voici deux façons de traiter ce genre de problème :
La légende veut qu'une fille d'un des Rolling Stones ait dit à son papa adoré à l'écoute de la chanson qu'elle ressemblait fortement à Constant Craving, de KD Lang. Y a-t-il eu procès ?
Que nenni, le groupe ayant très intelligemment vérifié l'info AVANT la parution de l'album, et ajouté les compositeurs KD Lang et Ben Mink aux traditionnels Jagger/Richards.
Résultat : au moment de la sortie de l'album, KD Lang s'est simplement déclarée honorée et flattée d'être créditée sur un album des Rolling Stones.
2. Wanna Be Startin' Something de Michael Jackson.
La chose la plus intelligente à faire pour Coldplay aurait été de reconnaître une ressemblance involontaire et de s'arranger pour co-créditer Joe Satriani.
jeudi 30 octobre 2008
Led Zep, ou comment jouer avec les nerfs des fans
Jimmy Page et John Paul Jones essayent de tourner ensemble et de ressusciter le mythe.
Pour cela, ils s’associent, de façon sentimentale et marketing à Jason (fils de John) Bonham. Non pas qu’il soit le meilleur batteur pour le poste, mais c’est certainement pas le pire, et c’est quoi qu’il arrive celui qui apportera - par son ADN - le plus de crédibilité à cette reformation.
Reste le mystère Robert Plant, qui annonce à qui veut l’entendre qu’il ne reprendra pas la route avant un bout de temps, puisqu’il vient de terminer une tournée avec Allison Krauss, suite à un album plus acclamé par la critique que par les fans.
Robert Plant s’est montré très actif au cours des dernières années.
Son album Fate of Nations l’avait remis sur les rails au début des années 90 et lui avait permis de tourner dans des petites salles en solo, et dans de plus grandes en première partie de Lenny Kravitz.
Suivirent des retrouvailles avec Jimmy Page au cours d’un MTV special et et de la tournée Unledded, puis une seconde tournée de Page & Plant précédée de l’album Walking Into Clarksdale. Cette version 1998 de Page & Plant a certainement été ce qu’il nous fut donné à voir de plus ressemblant avec Led Zeppelin : des concerts donnés par une formation resserrée, avec des orchestrations très rock.
Là ou monsieur Page se fourvoie dans des collaborations occasionnelles fumeuses et sans réelle créativité avec P.Diddy ou Leona Lewis pour le pire et avec les Black Crowes pour la plus louable - à mes oreilles - de ses activités « récentes », Robert Plante avance en suivant sa propre voie.
Plant a toujours été celui qui semblait le moins enclin à reformer Led Zep, par respect pour la mémoire de John Bonham, mais après le plaisir apparent pris par le groupe sur la scène de la O2 Arena en décembre 2007, le mystère reste entier.
Fait-il monter la pression afin de négocier dans des conditions optimales le prix de son intégration à la future tournée ?
La multitude de rumeurs du moment est-elle tout simplement orchestrée pour que les fans, tout à leur joie de la confirmation de sa participation en dernière minute, payent sans sourciller leurs billets au prix extra-fort ?
Les toutes dernières rumeurs sur son remplaçant potentiel vont jusqu’à citer Steven Tyler d’Aerosmith, alors que sur le net les fans du monde entier se déclarent presque unanimement hostiles à l’idée d’une tournée de Led Zep sans Robert Plant.
Comme je n’arrive pas à imaginer un promoteur prêt à se lancer les yeux fermés dans une tournée de Led Zep sans Plant et que, un peu comme John Deacon chez Queen, John Paul Jones ne me semble pas homme à se ridiculiser dans une telle parodie, je crains que tout ce cinéma n’ait pour but que de faire monter la sauce, le prix des billets, et les tirages de la presse musicale britannique.
En même temps, la bonne nouvelle ne serait-elle pas que l’avenir me donne raison ?
Pour ce qui me concerne, ça sera Led Zep dans une configuration Plant-Page-Jones-Bonham et à un prix décent ou rien.
lundi 22 septembre 2008
Ventes de billets : l’exemple Madonna
Je ne m’appesantirai pas sur la déception d’un certain nombre de spectateurs quant au spectacle en lui-même, je ne l’ai pas vu.
Depuis deux jours, les médias insistent la faible affluence au Stade de France et la photo ci-dessous, tirée d’une vidéo amateur postée sur Youtube, atteste du côté clairsemé du public dans les gradins.
Mon point concerne le prix des billets, et la façon de les mettre en vente.
On prend les fans pour des pigeons, et on pense qu’ils sont plus nombreux qu’ils ne le sont en réalité.
La stratégie déployée par les promoteurs pour les 2 prestations de Madonna illustre de façon plus flagrante encore un phénomène qui ne date pas d’hier.
Comment cela se passe-t-il ?
1. Je fais massivement de la pub pour un concert, avant la date de mise en vente des billets.
2. Je ne mets pas tous les billets en vente, mais le stock mis en vente part vite et je communique massivement sur le succès, la vitesse à laquelle les billets se sont écoulés, pour donner l’impression que ne pas avoir de billet, c’est être à côté de la plaque.
3. J’ajoute une 2e date, alors que la 1ere n’est pas complète, mais que j’ai fait croire qu’elle l’était.
4. Comme j’ai eu les yeux plus gros que le ventre, au prix des billets de nos jours, je me rends compte que j’ai vendu sur 2 dates un nombre de billets qui correspond peut-être à 1,5 fois la capacité de l’endroit, et encore, en faisant jusqu'à -50% sur les billets restants 3 semaines avant le concert (voir article "Billets de concert, début de crise?" posté le 17/09)
Parfois, lorsqu’il n’y a qu’une seule date de programmée, on utilise une autre technique, cumulable à cette énoncée précédemment : la rétention des meilleures places.
Cela revient à faire acheter en premier des places moins bien situées pour être certain de les vendre.
J’ai observé cette façon de faire en direct sur le net lors de la mise en vente des billets pour The Police, toujours au Stade de France, une catégorie de billets avait été mise en vente partiellement à l’ouverture, affichant très vite complet, avant de réapparaitre quelques heures plus tard.
Les fans qui n’y avaient pas eu accès initialement s’étaient entre temps rabattus sur de moins bonnes places qui se seraient peut-être moins vite vendues dans le cas où l’autre catégorie avait été vendue « normalement ».
Lors de la venue d’Aerosmith à Bercy l’an dernier, les promoteurs semblent avoir douté de la capacité du groupe à remplir la salle. Ils ont donc mis en vente le jour J des billets de 1ere catégorie dans les blocs se situant presque au milieu de la salle, de façon à pouvoir avancer la scène et donner une impression de salle comble. Manque de chance pour les fans qui se sont précipités, le succès était présent. Résultat : les acheteurs de billets en catégorie 1 de la première heure se sont retrouvés à 40 mètres de la scène, la demande ayant permis de placer la scène à son emplacement habituel et donc de proposer davantage de billets en catégorie 1.
Au prix où sont les places, nous pourrions être en droit de s’attendre non seulement à une prestation de qualité, mais aussi à des techniques de commercialisations honnêtes et transparentes.
Si j’imagine que les artistes n’ont souvent aucune idée de la façon dont leurs billets sont commercialisés, nombreux sont ceux qui espèrent compenser la baisse des ventes de disques par le prix des billets. Je crains qu’ils n’atteignent très rapidement les limites de l’exercice.
Les "vrais" fans paieront toujours, mais les curieux, moins motivés et échaudés par les prix se font rares. On n’achète plus une place de concert comme on achète un CD, une place pour un artiste reconnu valant aujourd’hui le prix de 5 CD au bas mot.
Je serais d’ailleurs curieux de savoir quel pourcentage des spectateurs du concert de Madonna dimanche soir avait déjà assisté à celui de samedi. Si ça se trouve, il y a eu en autant de personnes physiques différentes sur les 2 dates cumulées qu’il y en aurait eu dans un seul concert à guichet fermé…