Outre-Atlantique, la fusion des deux géants est annoncée par la presse financière. Les politiques comme les artistes, Bruce Springsteen, en tête désapprouvent, et pour cause.
Ticketmaster n'est pas uniquement un site de vente en ligne de billets, c'est un groupe qui possède également un site de brokers de tickets. On assiste ici à une véritable industrialisation du marché noir : Ticketmaster décide d'allouer d'entrée un quota de billets à son site TicketsNow pour les revendre plus cher, laissant ainsi moins de chances à un fan d'acheter un billet à sa valeur faciale le jour J, et le forçant à se rabattre sur une solution bien plus onéreuse.
Cette marge supplémentaire fausse totalement la donne, alors que certains artistes essayent par tous les moyens de conserver un tarif de billets permettant l'accès du plus grand nombre aux concerts. Si les artistes réduisent quelque peu leurs prétentions, ce n'est certainement pas pour engraisser des intermédiaires.
La mise en vente des billets pour la tournée US de Bruce Springsteen a bien mis en lumière ce phénomène, de nombreux fans étant été automatiquement redirigés par Ticketmaster vers leur site TicketsNow, évidemment plus cher. Ticketmaster s'est publiquement excusé, mais doit faire face à des actions collectives intentées en justice par de nombreux fans et cabinets d'avocats, sans oublier une enquête diligentée par l'état du New Jersey.
Live Nation, numéro un mondial des organisateurs de concerts n'a pas été plus brillant lors de la mise en place des billets pour la tournée de reformation de Phish.
Depuis quelques années, les artistes cherchent à combler le manque à gagner issu du téléchargement illégal par le biais de billets de concerts vendus à prix d'or. AC/DC se remplit les poches, sans pour autant vendre moins de disques, mais personne n'est obligé d'acheter une place de concert.
Le problème est que l'on s'occupe plus du client dans le monde actuel de la musique. On ignore la personne sur laquelle il conviendrait de se focaliser.
Les vrais clients des maisons de disques ne sont ni les radios ni les revendeurs, ce sont les fans.
Les vrais clients des artistes ne sont pas les promoteurs, ce sont les fans.
Les vrais clients de Ticketmaster et de LiveNation ne sont pas les actionnaires, ce sont les fans.
Au final, c'est l'argent du fan qui paye les factures de tout ce petit monde, et qui assure le versement de dividendes. Il serait temps de ne pas l'oublier, et d'arrêter de le prendre pour un imbécile.
Les vrais clients des maisons de disques ne sont ni les radios ni les revendeurs, ce sont les fans.
Les vrais clients des artistes ne sont pas les promoteurs, ce sont les fans.
Les vrais clients de Ticketmaster et de LiveNation ne sont pas les actionnaires, ce sont les fans.
Au final, c'est l'argent du fan qui paye les factures de tout ce petit monde, et qui assure le versement de dividendes. Il serait temps de ne pas l'oublier, et d'arrêter de le prendre pour un imbécile.
Ce qui se passe aujourd'hui concerne en premier lieu l'Amérique du Nord, mais tout ça nous pend également au nez.
La solution à ce phénomène ?
La question est difficile, et les réponses certainement multiples : limiter légalement les marges des revendeurs, limiter/interdire la ponction de tickets en amont de la mise en vente, etc.
La résistance s'organise : en Allemagne, des fans d'AC/DC ont monté un site de revente à valeur faciale de billets pour les concerts du groupe. Cette initiative est aujourd'hui anecdotique, mais le refus de passer par des revendeurs professionnels existe bel et bien.
La résistance s'organise : en Allemagne, des fans d'AC/DC ont monté un site de revente à valeur faciale de billets pour les concerts du groupe. Cette initiative est aujourd'hui anecdotique, mais le refus de passer par des revendeurs professionnels existe bel et bien.
J'ai personnellement du mal à comprendre pourquoi personne n'a jamais testé la vente des billets aux enchères descendantes.
Voici le principe : le prix de départ est fixé à X euros.
Les fans se ruent sur les meilleurs places au prix fort, ou décident d'attendre.
Toutes les 2 heures au début, puis tous les jours, le prix baisserait légèrement pour les places qui n'ont pas été acquises, jusqu'à une limite basse, définie et annoncée à l'avance.
On trouverait dans ce type de solution un moyen de valider de facto l'adéquation entre l'offre et la demande.
3 commentaires:
Et encore, vous oubliez de parler des fan-club qui vendent les meilleures places à ceux qui adhèrent contre paiement d'au moins 100 euros l'année, juste pour ça.
Ca fait 50 euros de + par billet.
Ceux qui suent sang et eau sur scène ne seront bientôt plus ceux qui gagneront le plus sur leur travail...
Honnêtement, je trouve ces situations de quasi monopoles honteuses.
Ces gens vont ajouter des frais de réservation de + en + chers sur le prix "négocié" par l'artiste, et c'est nous qui payons.
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