jeudi 30 octobre 2008

Led Zep, ou comment jouer avec les nerfs des fans

Depuis quelques semaines, Led Zeppelin occupe l’actu musicale avec … rien, justement.

Jimmy Page et John Paul Jones essayent de tourner ensemble et de ressusciter le mythe.
Pour cela, ils s’associent, de façon sentimentale et marketing à Jason (fils de John) Bonham. Non pas qu’il soit le meilleur batteur pour le poste, mais c’est certainement pas le pire, et c’est quoi qu’il arrive celui qui apportera - par son ADN - le plus de crédibilité à cette reformation.

Reste le mystère Robert Plant, qui annonce à qui veut l’entendre qu’il ne reprendra pas la route avant un bout de temps, puisqu’il vient de terminer une tournée avec Allison Krauss, suite à un album plus acclamé par la critique que par les fans.
Robert Plant s’est montré très actif au cours des dernières années.
Son album Fate of Nations l’avait remis sur les rails au début des années 90 et lui avait permis de tourner dans des petites salles en solo, et dans de plus grandes en première partie de Lenny Kravitz.
Suivirent des retrouvailles avec Jimmy Page au cours d’un MTV special et et de la tournée Unledded, puis une seconde tournée de Page & Plant précédée de l’album Walking Into Clarksdale. Cette version 1998 de Page & Plant a certainement été ce qu’il nous fut donné à voir de plus ressemblant avec Led Zeppelin : des concerts donnés par une formation resserrée, avec des orchestrations très rock.
Robert s’orientera ensuite vers des tournées plus confidentielles avec de jeunes groupes, Priory Of Brion dans un premier temps, puis Strange Sensation, le groupe avec lequel il sortit l’original et plutôt réussi Mighty ReArranger.

Là ou monsieur Page se fourvoie dans des collaborations occasionnelles fumeuses et sans réelle créativité avec P.Diddy ou Leona Lewis pour le pire et avec les Black Crowes pour la plus louable - à mes oreilles - de ses activités « récentes », Robert Plante avance en suivant sa propre voie.

Plant a toujours été celui qui semblait le moins enclin à reformer Led Zep, par respect pour la mémoire de John Bonham, mais après le plaisir apparent pris par le groupe sur la scène de la O2 Arena en décembre 2007, le mystère reste entier.
Fait-il monter la pression afin de négocier dans des conditions optimales le prix de son intégration à la future tournée ?
La multitude de rumeurs du moment est-elle tout simplement orchestrée pour que les fans, tout à leur joie de la confirmation de sa participation en dernière minute, payent sans sourciller leurs billets au prix extra-fort ?
Les toutes dernières rumeurs sur son remplaçant potentiel vont jusqu’à citer Steven Tyler d’Aerosmith, alors que sur le net les fans du monde entier se déclarent presque unanimement hostiles à l’idée d’une tournée de Led Zep sans Robert Plant.

Comme je n’arrive pas à imaginer un promoteur prêt à se lancer les yeux fermés dans une tournée de Led Zep sans Plant et que, un peu comme John Deacon chez Queen, John Paul Jones ne me semble pas homme à se ridiculiser dans une telle parodie, je crains que tout ce cinéma n’ait pour but que de faire monter la sauce, le prix des billets, et les tirages de la presse musicale britannique.
En même temps, la bonne nouvelle ne serait-elle pas que l’avenir me donne raison ?

Pour ce qui me concerne, ça sera Led Zep dans une configuration Plant-Page-Jones-Bonham et à un prix décent ou rien.

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