mercredi 7 mars 2018

Zoom sur... Jimi Hendrix - Both Sides of the Sky


Ce vendredi paraîtra le 3e (et officiellement dernier) volet des albums studio posthumes de Jimi Hendrix dans la série Experience Hendrix, sous la houlette de Janie Hendrix, la sœur adoptive du guitariste disparu il y a 48 ans.

Both Sides Of the Sky contient 13 morceaux enregistrés entre 1968 et 1970.

2 morceaux sont totalement inédits et inconnus jusque-là : $20 Fine et Woodstock, tous 2 enregistrés le 30 septembre 1969 avec Stephen Stills à l'orgue et au chant. Woodstock sera ensuite enregistrée par CSNandY pour leur album Déjà Vu.

8 morceaux sont présentés dans des versions inédites et seuls 3 morceaux avaient déjà été publiés dans des coffrets depuis longtemps épuisés.

A l'écoute, le son est évidemment excellent. Eddie Kramer est derrière la console comme à l'accoutumée et l'album est une réussite.

Du côté des musiciens, on retrouve en majorité des morceaux de la période Band of Gypsys avec Buddy Miles derrière les futs et Billy Cox à la basse.
L'Experience est également représentée avec 2 morceaux.
Des invités viennent compléter l'effectif : Stephen Stills mais aussi Johnny Winter à la guitare sur The Things I Used To Do, indiscutablement l'un des points d'orgue de ce nouveau disque, et le saxophoniste Lonnie Youngblood, que nous avions déjà entendu sur un morceau de People, Hell and Angels. Il fait ici une apparition remarquable sur le superbe Georgia Blues, le 3e morceau du disque sur lequel Jimi cède sa place au chant.

Mannish Boy ouvre l'album de fort belle manière, même si je trouve que le 2e morceau, Lover Man, (par ailleurs choisi pour paraître en single 45T vinyle à tirage limité) aurait été un morceau d'ouverture encore plus efficace. Vers la mi-morceau, Jimi y intègre un hommage au générique de la série Batman très populaire à l'époque.
Autre petit moment amusant de l'album, sur Stepping Stone, en milieu de morceau, Jimi s'amuse à intercaler un petit air de moquerie enfantine.
Sur Woodstock, Jimi abandonne sa guitare pour une basse et nous offre une version du morceau beaucoup plus consistante que celle publiée ultérieurement par Stills et ses amis sur Déjà Vu.

Pour les amateurs de Jimi (je ne parle pas des fans qui ont accumulé les bootlegs et les coffrets plus ou moins officiels et plus ou moins bien faits parus au cours des dernières décennies), ce disque viendra parfaitement compléter la discographie studio de Jimi parue de son vivant, à l'instar de ses 2 prédécesseurs parus en 2010 et 2013.
Janie Hendrix et Eddie Kramer ont en effet su tirer profit de la force de travail de Jimi et des nombreuses sessions de travail de ce dernier et réussi l'exploit de créer 3 vrais albums studio en complément des 3 publiés du vivant de Jimi.
Sont-ils aussi incontournables que les 3 albums originaux ? Peut-être pas, mais passer à côté s’avérerait néanmoins très dommage...

6 commentaires:

twobrothers a dit…

Bonne nouvelle,merci Doc.
"Things I used to do"doit valoir le coup,G.Slim!

Anonyme a dit…

Excellent disque. Les titres connus par les bootlegs (de bonne qualité déjà) sont ici sublimés par le son puissant et clair. Une écoute au casque est un passage obligatoire... PS : je suis un fan absolu d'Hendrix donc peut-être pas objectif ?

Le philosophe a dit…

J’ai écouté le single Lover Man, excellent techniquement évidemment, mais ça fait quand même ultra-daté.
La production des Stones de cette période-là vieillit nettement mieux.

twobrothers a dit…

Non Diogene,Jimi est intemporel!
Non,pas une ride!


Yazid Manou a dit…

Le seul vrai inédit est "$20 Fine" qui n'était jamais sorti sur aucun bootleg contrairement au titre "Woodstock". Les grands fans connaissaient "Sweet Angel" mais n'avaient jamais entendu cette version qui nous est proposée.

YM

Le philosophe a dit…

A l’écoute de Stepping Stone je me dis qu’Alvin Lee n’était pas le guitariste le plus rapide du monde