Le 1er octobre 1982, la première platine CD était mise en vente au Japon. Seuls 2 CD étaient alors disponibles sur le marché : Visitors d'ABBA et 52nd Street de Billy Joel.
Ce n'est que quelques années plus tard que le CD se démocratisa avec, entre autres, l'album Brothers In Arms de Dire Straits, au son ultra léché, qui tournait en boucle dans les auditoriums Fnac pour illustrer la qualité de restitution du son numérique.
Les 3 lettres AAD, ADD ou DDD étaient alors le sigle "de qualité" à repérer sur les CD. Le vinyle entama son déclin assez rapidement, même si les audiophiles dénoncaient déjà le manque de chaleur et de relief du son du CD, qui n'avait à son avantage que la disparition du souffle et des rayures.
Les années passèrent et dans les années 90 les versions remastérisées des albums réedités en CD dans les années 80 mirent en évidence aux oreilles de tous la médiocrité des transferts numériques des débuts.
En 30 ans, certains artistes (dont les Rolling Stones), ont vu leur catalogue remastérisé à plusieurs reprises, au gré des changements de labels ou des évolutions technologiques, souvent pour le mieux, parfois pour le pire.
Les vinyles, après avoir connu une chute vertigineuse de leurs ventes ont remonté un peu la pente, grâce en partie à des pressages de bien meilleure qualité que ceux que nous pouvions trouver dans les années 80/90.
Les cassettes audio, elles, se sont définitivement éteintes au cours des années 90, avec la démocratisation des autoradios CD. Je conserve néanmoins précieusement dans ma collection une cassette promo du live No Security des Rolling Stones datant de 1998.
L'arrivée des années 2000 et la démocratisation de l'internet ont amené un nouveau concurrent au CD : le MP3 et autres formats dématérialisés. Le téléchargement (illégal puis légal) et les iPod et autres balladeurs numériques semblent depuis vouloir tuer le CD dont la mort est annoncée chaque année depuis quelque temps déjà. J'ai souvent déploré dans ces colonnes les prix trop élevés des albums achetés en téléchargement, et je n'ai pas changé d'avis, n'achetant de musique dématérialisée qu'en absence d'alternative traditionnelle.
Mais même si le CD Single (ou CD 2 titres) a disparu et que les linéaires occupés par les CD ne cessent de se réduire dans les magasins spécialisés comme dans les grandes surfaces, près de la moitié des ventes mondiales d'albums continue de se faire sur support CD.
L'industrie de la musique semble ne pas s'être totalement trompée cette fois : après avoir mal anticipé l'impact du web sur son modèle de business, elle a compris que la musique physique, proposée dans un packaging luxueux et enrichi par rapport aux versions dématérialisées attirerait les fans et permettait de justifier des prix (donc des marges) supérieures.
C'est dans ce créneau du "luxe" musical que le CD, à l'instar du vinyle, a encore de beaux jours devant lui.
D'autant que si les CD gravés ont une espérance de vie de 10 ans environ, celle des CD pressés industriellement est censée avoisiner les 100 ans.
mercredi 3 octobre 2012
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4 commentaires:
En ce qui concerne les remasters des Stones c'est vraiment pour le pire... Je n'ai jamais compris comment ils avaient pu sortir des remasters avec un son si plat et brouillon.
Bravo et merci Doc pour ton travail d'investigation.
Ce blog est une véritable mine pour tout fan des Rolling Stones qui se respecte ! et hop ! Illico dans mes favoris ! It's only Rock and Roll and i like it ! Merci !
Assez content des remasters des Stones, j'ai racheté quelques albums en version CD avec plaisir meme si , celà ne vaudra jamais le vinyl !
En fait il y a plusieurs remasters dispos. Ceux des albums des années 60 sorties en 2002 sont très bon. Les derniers en date (2009) pour les albums post 1970 ne sont malheureusement pas aussi bon. Son trop fort et écrasé, nuances et dynamiques perdues...
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