Je sais que cette chronique va en surprendre ou en hérisser quelques uns, mais qu'importe, je fais mon coming out ici et maintenant, j'aime aussi KISS.Le groupe vient de sortir son premier nouvel album du 21e siècle et ce disque suscitait chez moi autant d'espoir que de craintes.
Lorsqu'il avait été rendu public, le visuel de l'album m'avait immédiatement fait penser à Rock N Roll Over en légèrement mois réussi et il s'avère qu'il a bien été crée par la même personne. J'éspérais donc que le contenu de la galette soit à l'image du visuel et je n'ai pas été déçu.
J'ai attendu quelques jours avant de poster cette chronique histoire de m'assurer que mon avis sur Sonic Boom n'est pas dû uniquement à la frénésie de la nouveauté, mais non, autant le dire directement : ce disque est bon, très bon.
11 chansons en tout, presque pas de remplissage, nous avons droit à un album "à l'ancienne".
Comme les Rolling Stones ou AC/DC, KISS a son style. Sur ce disque, il ne s'évertue pas à réinventer la poudre, mais plutôt à s'en servir aussi efficacement que possible.
Modern Day Delilah ouvre cet album d'une façon très réussie. La chanson est accrocheuse et efficace.
Russian Roulette embraye avec une efficacité redoutable.
Never Enough chantée par Paul Stanley sonne comme un classique.
Yes I Know (Nobody's perfect) de Gene Simmons vaut à elle seule l'achat de l'album. On dirait que le groupe a retrouvé sa créativité et surtout son état d'esprit d'il y a 30 ans. En dehors du son, très moderne et parfaitement équilibré, on pourrait presque croire que cette chanson provient des sessions de Rock And Roll Over.
Hot & Cold est totalement dans le même esprit : du grand Gene Simmons !
Stand propose un refrain très accrocheur, qui positionne le morceau quelque part entre les hymnes que sont Do You Love Me et God Gave Rock N Roll To You II.
Ce disque voit en outre tous les membres du groupe passer derrière le micro :
Eric Singer chante sur All For The Glory. Le début du morceau est du KISS pur sucre, mais à l'arrivée du refrain, la chanson penche vers The Offspring, faisant de ce morceau la chanson la plus atypique du disque, mais de loin pas la moins réussie.
Tommy Thayer prend le contrôle de When Lightning Strikes, un morceau là encore dans le plus pur style classique de KISS. Au risque de choquer les puristes, Tommy fait oublier l'absence d'Ace Frehely à tous niveaux sur cet album.
Les autres morceaux ne sont pas mauvais : Danger Us sonne un peu plus 80ies, et I'm an Animal pourrait sortir des sessions de Revenge, ce qui est encore loin d'être une critique.
En revanche, Say Yeah qui clôture l'opus constitue à mes oreille le maillon faible de l'album, car trop FM et trop évidente. Sonic Boom sans cette chanson aurait peut-être été encore meilleur.
Quoi qu'il en soit, cet album fait définitivement partie de mes albums préférés du groupe.
Si le très bon Revenge a été le rayon de soleil qui a éclairé la discographie du groupe des années 80 à ce jour, Sonic Boom est l'album qui remet définitivement les pendules à l'heure. KISS retrouve en 2009 sa saveur originale qu'on avait presque cru perdue depuis des décennies. Pourvu qu'un jour Aerosmith arrive à en faire de même...
Il ne reste plus qu'à espérer un petit passage en concert, histoire de donner à cet excellent travail une légitimité scénique.
Note globale : 17/20