lundi 16 juin 2014

Les Rolling Stones au SdF : la chronique

Autant le dire d'emblée, ce concert aura fait des déçus : ceux qui venaient y voir un groupe à l'agonie, et ceux qui espéraient voir les Stones à leur âge d'or.
Bien que plutôt jolie, la scène posée tout au fond du stade s'avère moins spectaculaire que celles que nous avons connu avec le groupe depuis des décennies. Le décès de Mark Fisher l'an dernier et le fait que la tournée soit courte expliquent probablement la chose.
Aidés par un temps magnifique et un stade archi comble (ce n'était pas le cas en 2007), le groupe a assuré une performance solide de 2h10. Mick Jagger fut une fois encore impérial, assisté par un Charlie Watts inoxydable, un Ronnie Wood toujours aussi enthousiaste et un Keith Richards concentré.



Le public français se révéla très réactif, et de plus en plus impliqué dans le concert au fur et à mesure que la set list se déroulait. Passé l'enthousiasme de l'ouverture par Jumping Jack Flash, c'est à partir de Honky Tonk Women qu'il donna sa pleine mesure, assurant presque un duo avec le groupe sur Miss You, Sympathy For The Devil ou You Can't Always Get What You Want assuré avec l'aide d'une formation vocale reimoise très sympathique.
Gimme Shelter, malgré une intro de Keith pas tout à fait académique et bien évidemment l'irréprochable version deMidnight Rambler, firent briller les yeux du public toutes générations confondues.





Reconnaissons malgré tout que certains passages furent relativement éloignés du son de la version studio desdits morceaux. Parfois, cette simplification de la partition s'avéra même presque rafraîchissante, donnant à l'ensemble un ton "garage".
Quoi qu'il en soit, ce concert fut une réussite, et bien plus réussi que le précédetn donné par le groupe au même endroit en 2007.

Les fans des Stones sont rassurés : le groupe n'est pas entrain de réaliser la tournée de trop. Il est juste en train de prouver une fois encore sa longévité et d'apporter du plaisir à ses fans.

Photos : Ronald STALTER. Davantage de photos dans un prochain billet

4 commentaires:

Gobichou a dit…

Chronique très juste.
C'était vraiment mieux qu'en 2007. Tout le monde chantait. Concert super.
Rendez vous dans 2 ans au même endroit.J'ai hate
&;-)

Anonyme a dit…

Pourquoi dans 2 ans ???????

Oleaster a dit…

Ambiance magnifique. Gros son, parfois friable (de mon point de vue, pelouse or, Start me up et Brown sugar m'ont semblé un peu grêles alors que HTW, Midnight Rambler, Sympathy et Satisfaction ont démoli le stade). Une jeune fille, qui ne les avait jamais vus en concert, m'a dit : "quelle puissance !"
Puissance est le mot. Qui a dit que Keith Richards était l'ombre de lui-même ?
Le sublime Mick Jagger chante un peu trop du nez (pour garder sa voix) donc il feule moins : ce n'est jamais dit.
Charlie est plus blanc et antique que jamais : joie invincible de le voir toujours à son poste.
Arrêtons-nous un instant sur Mick Taylor. MT n'est pas un guest ! MT est un ancien Rolling Stone. MT ne fait pas d'ombre à Ron Wood, MT permet à Ronnie de prendre son seul solo phénoménal de la soirée sur... le pont du Rôdeur de Minuit! Mick Taylor aurait donc toute sa place sur TOUS les morceaux des Rolling Stones, présents et à venir.
L'étonnement promis, c'eût été cela : qu'ils profitent de cette présence bienfaisante pour jouer Silver Train et Time waits for no one au Stade de France, et alors on se serait cru en 73 ! Mais Jagger, l'anti-nostalgique, ne l'a pas voulu, et Keith Richards a la mémoire longue...
Il n'y a rien à reprocher aux Stones de 2014 -certainement pas cette scène plus sobre que les précédentes - sauf le manque de prise de risque.

Nelly a dit…

J'y étais aussi, grandiose est le terme que j'emploierai pour cette 4 eme fois où je suis allée les voir. La première fois restera dans les annales Montpellier 95! Mais ce 13 juin 2014 au Stade de France, c'était magique.