C'est le concert du 21 mai, soit son avant-dernière prestation qui est proposée ici en intégralité.
La set list est composée de standards du blues et d'incontournables du répertoire de Slowhand.
Ses compositions cultes telles Laya ou Tears in Heaven côtoient les incontournables Crossroads, Cocaine et I shot The Sheriff et d'agréables surprises comme You Are So Beautiful de Billy Preston qui accompagna Éric Clapton en studio comme en tournée de 2001 à 2005.
Sur scène, ce sont des acolytes de longue date qui l’épaulent au fil d'un concert extrêmement agréable et "cosy". Steve Gadd et Nathan East sont évidemment en charge d'une rythmique irréprochable. Chris Stainton et Paul Carrack assurent les claviers, Paul Carrack ayant également la charge du chant sur You are So Beautiful et High Time We Went.
Musicalement, rien à redire, le mix est très agréable. Les orchestrations des morceaux varient du blues au reggae, passant par le rock et les sonorités jazzy. En milieu de concert, un mini set unplugged vient rappeler l'énorme succès rencontré dans les années 90 par l'album du même nom.
Certains pourront reprocher le côté un peu propret de l'ensemble, mais on ne changera pas ce qu'est Eric Clapton et on se laisse très vite embarquer dans ce concert à forte dominante blues.
La salle, probablement l'une des plus belles au monde, donne à ce concert une atmosphère presque intime et familiale. Avec plus de 200 concerts donnés au Royal Albert Hall dans sa carrière, Clapton semble se sentir chez lui sur scène, devant un public conquis d'avance, mais très sage.
Il faudra attendre Cocaine en fin de concert pour voir quelques audacieux se lever et se trémousser, entraînant finalement toute la salle dans le mouvement pour le plus grand plaisir d'un Clapton tout sourire.
Un concert d'Eric Clapton n'a évidemment rien à voir avec les débauches d'énergie et de moyens scéniques que l'on peut retrouver ailleurs, mais pour autant, le spectateur ne s'ennuie pas. La réalisation est parfaite, le cadencement des séquences est plus ou moins rapide selon le rythme des morceaux, ce film est un plaisir pour les yeux autant que pour les oreilles.
Le Royal Albert Hall est presque un membre du groupe, tellement le cadre est subtilement mis en valeur.
Sur scène, le plaisir de chacun des musiciens est palpable.
Andy Fairweather Low, fidèle compagnon de scène de Clapton et qui a assuré la première partie de cette mini-tournée rejoint le groupe pour le rappel High Time We Went.
Le concert, diffusé en salles dans un grand nombre de pays (mais pas en France) avait été amputé (probablement pour des raisons de durée) de l'excellent Little Queen Of Spades de Robert Johnson. La chanson est ajoutée en bonus à cette parution bien sympathique.
Avec ce Live At The Royal Albert Hall, Éric Clapton nous livre un concert authentique, sans fioritures, bien interprété et bien capté.
Les plaisirs simples sont souvent les meilleurs.
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