Superbowl : beaucoup de bruit pour pas grand chose

Devant la pauvreté de l'actualité rock du moment revenons sur l'événement sportif majeur du weekend aux USA : le Superbowl. Pour les européens et les amateurs de musique c'est principalement la mi-temps du match qui revêt un certain intérêt.

Autant le dire de suite, la prestation des Rolling Stones en 2006 reste de loin la meilleure des prestations récentes, surtout si l'on limite le champs des candidats aux artistes ayant joué live, mon podium se complétant par les prestations de Prince et des Who.

Commençons par le début : l'hymne américain. Interprété par Alicia Keys, il n'avait malheureusement rien à envier à n'importe quelle chanson sur-jouée par Lara Fabian. Le morceau aurait certes gagné en sentiment dans une version légèrement ralentie, mais sur ce coup, on est dans la guimauve à 2 sous, bien en-dessous du talent habituel d'Alicia Keys.

Venons-en au plat de resistance : le concert (ou plutôt le spectacle) de la mi-temps.
À entendre les médias insister sur le côté live de la prestation de Beyoncé à qui on reproche l'interprétation en playback de l'hymne au cours de la 2e investiture de Barack Obama, je me demande qui a pris soin de regarder la séquence en entier.
Certes, la belle a chanté au début de sa prestation, mais elle s'est ensuite rapidement contentée de prononcer quelques mots de-ci de-là pour la suite, histoire de rajouter une empreinte vocale sur une bande son impossible à reproduire seule sur scène.

Une fois de plus, le show l'a emporté sur la musique, et la bande son de la prestation de Beyoncé et de ses copines aurait pu être remplacé par à peu près n'importe quoi sans que le public masculin ne s'en rende compte avant un petit moment.
Laissons néanmoins a Beyoncé le fait d'avoir battu à plate couture Madonna à son propre jeu, qui n'a plus grand-chose de vocal, voire de musical.

Tout espoir pour la musique (car il n'y a pas que le rock dans la vie) n'est cependant pas perdu, et les chiffres des ventes des albums d'Adèle sur les dernières années sont là pour le prouver.
Laissons à Beyoncé le plaisir de la battre sur le nombre de vidéos regardées sur Youtube.