dimanche 3 mars 2013
Zoom sur... Jimi Hendrix - People, Hell and Angels
Chroniquer un disque posthume de Jimi Hendrix est un exercice plutôt délicat. N'étant pas aussi féru de Jimi que des Stones, il m'est parfois difficile de comparer les versions plus ou moins inédites proposées au fil des albums posthumes du génial gaucher.
People, Hell and Angels affiche fièrement un contenu de 12 titres inédits.
Comme souvent, il s'agit en grande majorité de versions inédites plutôt que de morceaux réellement nouveaux, certaines chansons ayant déjà été diffusées en versions live ou studio au cours des années.
Mais au final, seule la musique importe et ce nouveau disque contient des morceaux superbes qui ne manqueront pas de ravir les fans de guitare.
Earth Blues ouvre l'album sur un tempo plutôt funky. C'est sobre et péchu, Billy Cox y déroule une ligne de basse imparable. L'album commence sur les chapeaux de roue.
Arrive ensuite le single Somewhere. Ce morceau est du Hendrix classique pur sucre, avec comme élément notable un premier solo très mélodieux et sobre. La version est totalement différente de celle qui avait circulé jusque là, et à mon goût largement meilleure.
Je ne vais pas chroniquer ce disque morceau par morceau, mais tout simplement mettre en lumière les autres titres phares, ou tout du moins mes préférés.
Easy Blues, un instrumental aux belles sonorités jazzy. La ligne de basse y est là encore due à Billy Cox. Fait rarissime, une 2e guitare (tenue par Larry Lee, un vieil ami de Jimi) vient sobrement accompagner Jimi.
A l'écoute, je me pique à imaginer ce que ça donnerait si la partie de Jimi était interprétée au saxophone. Nous aurions là un superbe morceau de jazz dont probablement personne ne se douterait qu'il été signé Hendrix.
Le 2e guitariste Larry Lee apparait également sur la version groovy de Izabella, singulièrement différente de celle captée à Woodstock quelques jours plus tôt.
Ces morceaux à 2 guitaristes constituent une belle nouveauté dans le répertoire d'un Jimi Hendrix peu enclin à partager les parties de guitares.
Véritable inédit au sein de cet album, Let Me Move You est un morceau enregistré en mars 1969 avec le saxophoniste Lonnie Youngblood, pour qui Jimi avait enregistré des pistes de guitare avant le début de sa véritable carrière.
Hear My Train A Comin' et Bleeding Heart, une reprise d'Elmore James, viennent compléter les rangs des excellents morceaux de ce disque
N'allez pas pour autant déduire de cette sélection que le reste de l'album est constitué de remplissages.
Loin de manquer d'unité, ce nouvel album sonne superbement bien et vient ajouter une brique de qualité à l'édifice.
Les grands fans de Jimi n'auront pas besoin de moi pour aller acheter cet album.
Les débutants préféreront certainement passer d'abord par un "best of" ou un album "classique" paru du vivant de Jimi. Pour les nombreux autres, People, Hell and Angels constitue une acquisition plaisante, au track listing intéressant autant que cohérent et au son parfait.
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3 commentaires:
Merci pour cette chronique.
J'ai effectivement comparé l Somewhere 2013 avec celle qui circulait jusque là sur Youtube et c'est le jour et la nuit.
Je vais peut-être me laisser tenter par ce disque.
ben bon album, plaisir de retrouver Jimi des années après sa mort, rien de bien essentiel, mais du bon, bien équilibré et sobre dans le jeu, une bonne production quoi, je ne sais pas si jimi aurait apprécié, surement que non, mais bon, pour nous c'est différent....
Crash Landing est excellent!
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