Cela fait bien longtemps que je m'intéresse à la musique ainsi qu’à l'évolution des industries de la musique et du spectacle, d’où la rubrique Music Business dans le nuage de tags.
Je prône aussi depuis longtemps que le manque à gagner issu de la baisse des ventes de musique ne doit pas être rattrapée par la flambée des prix des billets de concerts, mettant en évidence ça et là les fiascos et déconvenues d'artistes ou de promoteurs trop gourmands.
Si l'année 2010 a été très bonne pour certains (AC/DC, Metallica, Lady Gaga, Bon Jovi), elle fut difficile pour d'autres : Ozzfest, Simon & Garfunkel, Lilith Fair…
Les chiffres mondiaux de l'industrie du spectacle ont été récemment publiés par Boxscore.
Ils font état de recettes globales de 3.3 milliards de dollars générés au cours de 14.795 shows qui ont eu lieu devant un nombre cumulé de spectateurs supérieur à 65 millions, ce qui représente davantage de monde que la population de la France.
Même si ces chiffres peuvent paraître impressionnants, ils accusent de fortes baisses par rapport à 2009 : -26.4% en termes de recettes, -14% en nombre de concerts et -12,3% en nombre de spectateurs.
En Amérique du Nord, la crise est encore plus importante : -26% sur les recettes, -24% sur le nombre de spectateurs et -15,8% sur le nombre de concerts. Concerts, matchs, spectacles familiaux, toutes les branches sont touchées à différents degrés.
Salles à moitié vides, billets vendus à prix fracassés en dernière minute, le phénomène a de nombreux impacts. Le plus désastreux réside certainement dans la perte de confiance des spectateurs.
Qui achètera encore un billet pour Madonna au prix fort sachant qu'à un mois du concert il aura de grandes chances de pouvoir l'acheter 30 à 50% moins cher ?
Les fans purs et durs sont une minorité. Ce sont les curieux, les suiveurs de mode et les sympathisants qui remplissent les stades et les grandes salles. Les perdre reviendrait aujourd'hui à perdre plus de la moitié des spectateurs potentiels. Or le public est appelé à faire des choix de consommation et les spectacles, comme la musique, ne sont plus forcément une priorité.
Qui plus est, mettre ce phénomène sur le dos de la crise est une fausse barbe.
Même si certains peuvent encore se permettre d'acheter un billet, ils refuseront par principe de dépasser un montant donné. Ce montant varie d'une personne à l'autre, mais il semble aujourd'hui qu'il ait déjà été dépassé chez de nombreux spectateurs potentiels, partout dans le monde.
Comment restaurer la confiance des spectateurs et l'envie d'aller voir un spectacle sans se faire plumer ?
Ma suggestion est la suivante : vendre les places par enchères descendantes.
Le principe est simple : les billets sont au prix "normal" au moment de la mise en vente, mais voient leur tarif diminuer au fur et à mesure, tant que tout n'est pas vendu. Bien entendu, la règle d'évolution des prix et la limite basse devraient être connues à l'avance.
Cette méthode permettrait l’adaptation parfaite de l'offre à la demande : chacun décide si la peur de ne plus avoir de places disponibles prévaut sur l'envie de payer moins cher.
Évidemment, les recettes deviendraient incertaines, mais la probabilité de jouer devant une salle bien remplie augmenterait, tout comme le chiffre d'affaires potentiel du merchandising, qui dépend aussi du nombre de spectateurs présents. Si certains petits artistes se sont essayés au "payez ce que vous voulez" en fin de spectacle, personne ne semble encore s'être penché sur cette solution d'enchères descendantes.
La situation ne doit donc finalement pas encore être si mauvaise que ça...
Je prône aussi depuis longtemps que le manque à gagner issu de la baisse des ventes de musique ne doit pas être rattrapée par la flambée des prix des billets de concerts, mettant en évidence ça et là les fiascos et déconvenues d'artistes ou de promoteurs trop gourmands.
Si l'année 2010 a été très bonne pour certains (AC/DC, Metallica, Lady Gaga, Bon Jovi), elle fut difficile pour d'autres : Ozzfest, Simon & Garfunkel, Lilith Fair…
Les chiffres mondiaux de l'industrie du spectacle ont été récemment publiés par Boxscore.
Ils font état de recettes globales de 3.3 milliards de dollars générés au cours de 14.795 shows qui ont eu lieu devant un nombre cumulé de spectateurs supérieur à 65 millions, ce qui représente davantage de monde que la population de la France.
Même si ces chiffres peuvent paraître impressionnants, ils accusent de fortes baisses par rapport à 2009 : -26.4% en termes de recettes, -14% en nombre de concerts et -12,3% en nombre de spectateurs.
En Amérique du Nord, la crise est encore plus importante : -26% sur les recettes, -24% sur le nombre de spectateurs et -15,8% sur le nombre de concerts. Concerts, matchs, spectacles familiaux, toutes les branches sont touchées à différents degrés.
Salles à moitié vides, billets vendus à prix fracassés en dernière minute, le phénomène a de nombreux impacts. Le plus désastreux réside certainement dans la perte de confiance des spectateurs.
Qui achètera encore un billet pour Madonna au prix fort sachant qu'à un mois du concert il aura de grandes chances de pouvoir l'acheter 30 à 50% moins cher ?
Les fans purs et durs sont une minorité. Ce sont les curieux, les suiveurs de mode et les sympathisants qui remplissent les stades et les grandes salles. Les perdre reviendrait aujourd'hui à perdre plus de la moitié des spectateurs potentiels. Or le public est appelé à faire des choix de consommation et les spectacles, comme la musique, ne sont plus forcément une priorité.
Qui plus est, mettre ce phénomène sur le dos de la crise est une fausse barbe.
Même si certains peuvent encore se permettre d'acheter un billet, ils refuseront par principe de dépasser un montant donné. Ce montant varie d'une personne à l'autre, mais il semble aujourd'hui qu'il ait déjà été dépassé chez de nombreux spectateurs potentiels, partout dans le monde.
Comment restaurer la confiance des spectateurs et l'envie d'aller voir un spectacle sans se faire plumer ?
Ma suggestion est la suivante : vendre les places par enchères descendantes.
Le principe est simple : les billets sont au prix "normal" au moment de la mise en vente, mais voient leur tarif diminuer au fur et à mesure, tant que tout n'est pas vendu. Bien entendu, la règle d'évolution des prix et la limite basse devraient être connues à l'avance.
Cette méthode permettrait l’adaptation parfaite de l'offre à la demande : chacun décide si la peur de ne plus avoir de places disponibles prévaut sur l'envie de payer moins cher.
Évidemment, les recettes deviendraient incertaines, mais la probabilité de jouer devant une salle bien remplie augmenterait, tout comme le chiffre d'affaires potentiel du merchandising, qui dépend aussi du nombre de spectateurs présents. Si certains petits artistes se sont essayés au "payez ce que vous voulez" en fin de spectacle, personne ne semble encore s'être penché sur cette solution d'enchères descendantes.
La situation ne doit donc finalement pas encore être si mauvaise que ça...
1 commentaire:
-25% aux States = vraie crise.
Les concerts sont trop chers, mais a la différence de la musique, on ne peut y accéder illégalement
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