Vendredi 18 juin. Après avoir assisté au 1er concert parisien du Black Ice Tour en février dernier, je me rends à ce qui sera le dernier passage d'AC/DC dans notre capitale, au moins pour un bon moment.
Passons sur Killing Machine, une formation inintéressante au possible, qui ne tuera rien de plus que l'envie de les revoir.
Pile à l'heure prévue, Slash arrive sur scène, pour un set très réussi, bien équilibré entre des morceaux des Guns N' Roses et de nouveaux morceaux. Myles Kennedy, son nouveau chanteur, fait merveille et parvient même à donner un petit coup de fraîcheur aux morceaux qu'on a l'habitude d'entendre avec AXL Rose, sans les dénaturer pour autant. Évidemment, Civil War, Rocket Queen, Sweet Child O' Mine et Paradise City ont été les chansons qui firent chavirer le public.
Remercions encore AC/DC et leur management pour avoir ajouté Slash à ce concert il y un mois environ. Le Stade de France était déjà complet, et ils n'avaient aucun besoin d'ajouter une première partie prestigieuse. Ils l'ont fait quand même, nous pouvons les en remercier.
Pour un mois de juin, la température est presque fraîche, une chance pour le groupe comme le public qui, n'étant pas écrasé par la chaleur, a gardé toute son énergie.
Le public d'AC/DC s'est considérablement rajeuni au cours de la dernière décennie. Il y a moins que quinquas, bon nombre de trentenaires, mais aussi des ados venus en force. Le nombre de filles s'est également très fortement accru.
A 21h pétantes, le Stade est archi complet, et la vidéo d'intro est lancée.
Dès les premières chansons, il est clair qu'Angus est en meilleure forme que l'an dernier à Bercy. Comme d'habitude, il donnera tout au cours de ce concert d'une durée de 2 heures. Brian connaîtra quelques légers soucis vocaux en début de concert, puis sur Thunderstruck, mais rien de catastrophique, le reste du groupe restant fidèle à sa réputation : solide et presque sans défauts.
La set list ne réserve pas de véritable surprise (on est loin de Ride On en 2001), mais la prestation est solide.
Rock N Roll Train
Hell Ain't A Bad Place To Be
Back In Black
Big Jack
Dirty Deeds Done Dirt Cheap
Shot Down In Flames
Thunderstruck
Black Ice
The Jack
Hell's Bells
Shoot To Thrill
War Machine
High Voltage
You Shook Me All Night Long
T.N.T.
Whole Lotta Rosie
Let There Be Rock
Highway To Hell
For Those About To Rock (We Salute You)
Les grands moments du show :
L'apparition d'Angus en plein milieu du Stade au début du concert
La version pas forcément plus longue que d'habitude mais très intense de Let There Be Rock
The Jack, qui a totalement évolué. Il y a 10 ans, le public chantait, maintenant, ce sont les femmes qui, montées sur les épaules des hommes, s'amusent à montrer leur poitrine sur les écrans géants. Du coup, plus personne ne reprend le refrain...
Le public déchaîne du début à la fin, et particulièrement sur Thunderstruck, dans une version plus fluide qu'en 2009 à Bercy
High Voltage, qui a avantageusement remplacé Anything Goes
Les milliers de cornes rouges qui clignotaient dans la nuit.
Les petits moins :
La scène : AC/DC a beau avoir joué sur la scène des Rolling Stones en 2003, ils persistent dans le style old school : la scène des concerts en salles, simplement posée dans une boîte pour se protéger de la pluie. Les décors additionnels se limitent à une bâche et aux 2 casquettes de collégien déjà utilisées en 2001. Les écrans auraient pu être un peu plus grands.
La set list, un peu trop répétitive.
Les transitions entre les morceaux, souvent un peu longues.
Un petit salut final du groupe au grand complet ne fait toujours pas partie du programme d'un concert d'AC/DC.
Pour un groupe dont les membres ont au minimum la cinquantaine, la prestation fut exceptionnelle. Angus semble physiquement bien affuté en cette fin de tournée et sa prestation fut sans commune mesure avec celle du premier POPB de 2009. Brian était vocalement un peu en dessous, sans que cela ne soit catastrophique. A 63 ans, il se balance beaucoup moins sous la Hell's Bell, mais il assure néanmoins toujours.
Si ce concert devait être le dernier du groupe dans
l'Hexagone, les 78.000 veinards présents dans le Stade de France vendredi dernier pourront dire qu'ils assistèrent à un au revoir de toute beauté.
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